Le Sénégal innove pour renforcer la qualité, la précision et l’exploitation stratégique des informations sanitaires
Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique s’est inscrit dans une dynamique d’innovation, en s’appuyant sur les sciences des données et l’intelligence artificielle pour améliorer la qualité, la précision et l’exploitation stratégique des informations sanitaires.
C’est dans ce cadre qu’a eu lieu, ce lundi 27 octobre 2025, le Hackathon national sur la qualité des données dans le DHIS2, organisé par le ministère en partenariat avec l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF).
Cette rencontre, d’une durée de trois jours, a réuni divers acteurs, à savoir des professionnels de santé, des chercheurs, des informaticiens, des développeurs et des start-ups. L’objectif est de développer un module complémentaire ou interconnecté à DHIS2 visant à renforcer la qualité des données et à intégrer des modèles prédictifs d’analyse des données de santé au Sénégal.
En effet, quatre maladies ont été ciblées dans ce cadre, notamment la tuberculose, le paludisme, le VIH/Sida et les maladies non transmissibles.
Directeur de la Planification, de la Recherche et des Statistiques (DPRS) et représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Babacar Gueye a rappelé que le système de santé sénégalais utilise la plateforme DHIS2 pour la collecte, la centralisation et surtout l’analyse des données à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Ce qui constitue un progrès majeur dans la gestion de l’information sanitaire. Toutefois, souligne-t-il, des défis persistent par rapport aux erreurs de saisie, aux doublons, aux retards de remontée des données, aux problèmes de complétude et de cohérence.
«Conformément à l’Agenda national de transformation Sénégal 2050, la question de la souveraineté numérique est fondamentale. La transformation numérique du système de santé doit reposer sur des données de qualité. C’est dans cette perspective d’amélioration que nous avons organisé ce hackathon», a déclaré le Dr Gueye.
À l’issue de cette initiative, estime-il, l’utilisation optimisée du DHIS2 permettra au Sénégal de disposer de données de meilleure qualité, de tableaux de bord intelligents et de modèles de modélisation épidémiologique avancés.
«Grâce à cette plateforme innovée, nous pourrons désormais fonder nos décisions sur des données probantes, et mettre en œuvre des stratégies efficaces pour lutter contre les maladies infectieuses que le Sénégal ambitionne d’éliminer, tout en réduisant l’impact des maladies non transmissibles», a-t-il-indiqué.
SERIGNE SALIOU YADE













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