En marge du 7ᵉ congrès de la Société Sénégalaise de Cardiologie, couplé à la 7ᵉ édition de cardiotech et aux 1ʳᵉs Journées de l’Infirmier Africain qui s’est tenu du 1er au 3 décembre 2025 à Dakar, la question du financement et de la prise en charge des maladies cardiovasculaires a été abordée de manière approfondie par les participants venus de plusieurs pays africains.
Placée sous le thème «Prise en charge et financement des maladies cardiovasculaires», cette rencontre vise à formuler des recommandations pour réduire le fardeau que vivent les patients atteints de ces pathologies.
Lors de la cérémonie de clôture qui a eu lieu ce mercredi 3 décembre 2025, le nouveau président de la Société Sénégalaise de Cardiologie, élu à l’issue de l’assemblée générale tenue lundi, premier jour du congrès, Pr Maboury Diao a déclaré que la prise en charge des maladies cardiovasculaires s’apparente à une pyramide. Et dans cette pyramide, dit-il, «le personnel paramédical joue un rôle important».
«En ce qui concerne la prise en charge des maladies cardiovasculaires, nous constatons de plus en plus leur émergence. Je pense que l’enquête STEPS 2024 l’a clairement montré, notamment en ce qui concerne certains facteurs de risque. Mais ce sont surtout les complications liées à ces facteurs que nous recevons au niveau de nos structures hospitalières, ce que nous appelons les maladies cardiovasculaires, c’est-à-dire les complications elles-mêmes. Et ces complications nécessitent un financement, car leur prise en charge est coûteuse. Le malade, ou même sa famille, n’a pas toujours les moyens de subvenir seul à ces besoins», a expliqué le Pr Maboury Diao.
Il indique que le ministère de la Santé, à travers le Fonds d’Action Médicale, doit pouvoir accompagner la prise en charge des maladies non transmissibles en général, et des maladies cardiovasculaires en particulier, afin de contribuer à leur traitement, mais également de jouer un rôle important dans la prévention, qui permettrait de réduire le fardeau actuel.
Pour ce faire, le Pr Diao estime que la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) pourra apporter une contribution essentielle dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires. Cela permettra, selon lui, de réduire non seulement le fardeau porté par les patients et leurs familles, mais aussi les difficultés rencontrées par les acteurs de santé.
«À travers ce congrès, des recommandations seront formulées à l’intention du ministère de la Santé afin qu’il puisse nous accompagner dans la lutte contre les maladies non transmissibles, et notamment les maladies cardiovasculaires», a-t-il indiqué.
SERIGNE SALIOU YADE













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