L’Hôpital Principal de Dakar réalise une avancée majeure dans le domaine de la cardiologie : la première implantation percutanée de valve aortique (TAVI) en Afrique subsaharienne
C’est une étape décisive pour la cardiologie sénégalaise, mais aussi pour le Service de santé des armées et pour l’Hôpital Principal de Dakar, particulièrement en faveur des patients âgés.
Pour la première fois en Afrique de l’Ouest, en Afrique subsaharienne et en dehors de l’Afrique du Sud, des valves et des prothèses biologiques ont été implantées au niveau de la valve aortique chez les patients cardiaques.
Selon le Pr Mohamed Chérif Mboup, cardiologue et chef du service de cardiologie de l’Hôpital Principal de Dakar, cette implantation a été réalisée de manière percutanée, sans ouvrir le thorax, en passant par les artères fémorales.
«C’est une intervention qui présente plusieurs avantages. D’abord, par rapport à la chirurgie ouverte, il s’agit d’une technique mini-invasive qui ne nécessite ni thoracotomie ni anesthésie générale. Elle est parfaitement adaptée aux sujets âgés et fragiles qui présentent cette pathologie. Les patients, dès le lendemain, sont mobiles et peuvent généralement rentrer chez eux», a expliqué le Pr Mohamed Chérif Mboup.
Il rassure que cette intervention, particulièrement adaptée aux patients fragiles, permet non seulement de sauver des vies, mais aussi de prolonger l’espérance de vie et de permettre aux patients de retrouver une activité quotidienne normale.
«C’est une innovation thérapeutique. Jusqu’ici, les patients atteints de cette pathologie au Sénégal n’avaient aucune option de traitement, parce que leur âge et leurs comorbidités ne permettaient pas la chirurgie. Nous savons que lorsqu’ils deviennent symptomatiques, leur espérance de vie n’excède pas deux ans sans intervention. Désormais, tout est disponible localement. Nous avons déjà traité des patients et nous prévoyons d’autres implantations au mois de janvier», a-t-il ajouté.
Concernant le coût, le cardiologue souligne que l’intervention reste onéreuse.
«Malheureusement, c’est ça la technologie. Il faut compter entre 13 et 14 millions de FCFA pour bénéficier de cette intervention. Mais pour l’instant, elle est incluse dans la prise en charge des patients, et les deux premiers que nous avons faits hier n’ont pas payé», a-t-il précisé.
SERIGNE SALIOU YADE













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