L’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP) est au cœur d’une nouvelle controverse. La Jonction des luttes entre la section SAMES et la sous-section SUTSAS de l’ARP, face à la presse ce vendredi 26 décembre 2025, est montée au créneau pour dénoncer de « graves suspicions de substitution et de trafic de médicaments et d’autres produits de santé, impliquant des agents de l’Agence ».
Face à la gravité de ces soupçons, les organisations syndicales annoncent avoir saisi le procureur de la République ainsi que l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), dans le but de solliciter l’ouverture d’enquêtes indépendantes.
«Nous avons, dans un premier temps, saisi les autorités administratives compétentes, notamment le Directeur général de l’ARP, le ministre de la Santé et le Premier ministre, afin que des clarifications soient apportées. Ce choix s’inscrivait dans une démarche responsable, les agents ayant initialement évité toute exposition publique afin de préserver l’image et la crédibilité de l’institution», a précisé Dr Yankhoba Coly, secrétaire général du SAMES, section ARP.
Toutefois, l’affaire dite «Softcare», qui a récemment éclaboussé l’ARP, a marqué un tournant. Pour les syndicats, cet épisode, loin d’être un fait isolé, s’inscrit dans un contexte plus large de dysfonctionnements répétés, soulevant de sérieuses interrogations sur la gouvernance actuelle de l’Agence.
Face à cette situation, la Jonction des luttes SAMES-SUTSAS appelle les autorités à assumer pleinement leurs responsabilités, afin de restaurer l’ARP dans son rôle fondamental d’autorité de réglementation pharmaceutique crédible et respectée, tant au niveau sous-régional qu’africain et international.
Ce premier acte de mobilisation syndicale constitue, selon Dr Coly, un jalon initial qui fera l’objet d’une évaluation, avant le déploiement d’un second plan d’action.
SERIGNE SALIOU YADE













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