VACCINS CONTRE LA GRIPPE : Le gouvernement français débloque des stocks après l’alerte des pharmaciens

En France, une baisse significative des stocks de vaccins contre la grippe a été constatée ces derniers temps. L’alerte a été donnée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) dans un communiqué publié jeudi dernier.

Selon le site Bfmtv.com, face à l’inquiétude des pharmaciens, qui craignent de ne pas disposer d’un nombre suffisant de doses alors que l’épidémie semble sur le point de débuter dans l’Hexagone, l’État a décidé de mobiliser une partie de ses réserves de sécurité afin de garantir une couverture optimale avant les fêtes.

Le gouvernement a annoncé ce samedi 29 novembre qu’il allait débloquer des doses supplémentaires de vaccins contre la grippe.

«Pour accompagner la période des fêtes et éviter toute tension, nous libérerons progressivement les doses supplémentaires déjà sécurisées », a déclaré sur X la ministre de la Santé, Stéphanie Rist.

D’après l’USPO, 9,4 millions de doses avaient été administrées au 25 novembre, soit 1,3 million de plus qu’à la même période l’an dernier. Il ne resterait plus que 1,6 million de doses en stock, soit de quoi couvrir seulement quelques jours pour l’ensemble du territoire, ce qui inquiète les pharmaciens.

Toujours selon Bfmtv.com, le syndicat pointe des ruptures de stock localisées dans certaines officines. Les grossistes-répartiteurs ont constaté une chute de la disponibilité des vaccins ces derniers jours. L’USPO cite une disponibilité de seulement 41 % des agences pour le Vaxigrip et de 28 % pour l’Influvac.

«Une satisfaction prudente des syndicats»

Interrogée par l’AFP, l’USPO a exprimé une satisfaction prudente. «La mesure fonctionnera si la libération des doses se fait de façon fluide et efficiente», a déclaré son président, Pierre-Olivier Variot.

Dans un bilan publié le 26 novembre, Santé publique France a identifié plusieurs régions où la grippe commençait déjà à s’installer. Si aucune n’était encore déclarée en épidémie, l’Île-de-France, la Normandie et la Nouvelle-Aquitaine ont été classées en «pré-épidémie»

SERIGNE SALIOU YADE